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Les piliers

Nous sommes un groupe de sœurs et de frères menant depuis 1987 la vie monastique dans la dynamique de l’Esprit.

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Installée au Prieuré St Pierre St Paul dans l'Aisne, la communauté a été suscitée par un frère moine bénédictin qui a été touché par l’expérience du Renouveau charismatique.

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Notre vie communautaire s'appuie sur 10 piliers :

 

​​1. Le retour aux sources

Nous sommes toujours dans le temps de renouveau suivant les appels du concile Vatican II qui incitait les chrétiens à revenir aux sources. La vie monastique était appelée par celui-ci à retrouver la simplicité, la ferveur et les intuitions de l’origine : prière permanente dans un lieu retiré, lecture méditée de l’Ecriture Sainte, vie commune mise sous la dépendance d’une obéissance spirituelle à un père-frère, vie en petit nombre de frères et sœurs, travail des mains, nourriture frugale, simplicité de vie réduite aux choses nécessaires, rejet de celles qui ne le sont pas, accompagnement spirituel pour les laïcs venant nous visiter, exercice des charismes propres à la vie chrétienne (prophétie, guérison, délivrance, etc…) communion avec l’Eglise et ses responsables. Nous voulons nous inscrire dans cette optique d’un retour, autant que possible, aux intentions des pères du désert du IV° siècle (en Egypte) en se modelant sur ce qu’ils nous ont laissé de leurs enseignements (Apophtegmes essentiellement et écrits de Jean Cassien). Il est évident que nous ne prétendons pas nous mesurer à eux, mais voulons seulement essayer de suivre les impulsions qu’ils ont donné à la spiritualité de l’Eglise entière en unifiant ses éléments de base autour d’un genre de vie particulier pour la rendre plus convaincante et réaliste. Nous croyons de la sorte participer au renouveau de la foi nécessaire aux temps actuels et que le concile Vatican II a souhaité pour une nouvelle évangélisation.

 

2. La vie monastique

On y apprend à « faire acquisition du St Esprit » (Silouane de l’Athos), pour s’abandonner au Père « de qui vient tout don parfait » (St Paul), en devenant fils comme Jésus, afin que l’Esprit rayonne sur le monde, le réchauffe, l’anime d’une grande espérance, le guérisse de ses maux, de ses fractures, de ses ruptures  et que le moine soit lui-même vivifié par une énergie nouvelle venue de l’Esprit-Saint. Les moyens donnés pour cela sont, la vie en communauté, la liturgie célébrée 7 fois par jour. Nous avons composé un office, conforme à celui que préconise St Benoît dans sa Règle, en puisant à des sources musicales variées du répertoire sacré. Nous gardons soigneusement le chant grégorien pour une bonne part de l’office liturgique, les antiennes en français ou les hymnes en français sont des traductions des hymnes latines et des tons musicaux latins, nous demandant pour quelles raisons on devait rejeter des mélodies sublimes sous prétexte que l’on « passait » au français, et pourquoi aussi l’on se croyait obligés de changer tous les textes dès lors que les offices étaient célébrés en français. Ce parti-pris donne à nos offices une couleur particulière au sein de l’Eglise. Par ailleurs, pour manifester notre désir d’ unité avec l’Orient chrétien et dans le désir de nous tenir avec lui en concordance et amitié spirituelles, nous avons emprunté un certain nombre de pièces à la liturgie byzantine. Nous pensons que l’entente avec l’Orient chrétien est un pas important vers l’unité de toutes les églises chrétiennes et que c’est par là (par la prière en partie commune) qu’il faut commencer. Le Renouveau dans l’Esprit incite à rejoindre ceux, éloignés des catholiques et de Rome, qui vivent fortement, dans leur tradition spirituelle, du souffle de l’Esprit-Saint.

 

3. La tradition

Revenir aux sources n’est pas la même chose que vouloir reproduire tel quel le passé. Il y a aujourd’hui un traditionalisme qui paraît trop étroit. Il prétend reprendre et répéter le passé sans rien ni y retrancher, ni y ajouter. La tradition de l’Esprit est différente. Elle ne refuse pas les évolutions dans la mesure où elles prolongent et alimentent le sens du donné de la foi dans la succession des temps et des époques. Le donné premier, ce sont les Ecritures Saintes, qui forment le contenu premier de la foi et sont donc prioritairement à étudier et approfondir. Elles sont pour la majeure partie juives. La base de la foi chrétienne est juive. Il nous faut découvrir l’unité de signification de la foi judéo-chrétienne contenue dans la Parole et donc reconnaître le judaïsme comme socle fondamental du christianisme. C’est le premier recours à une tradition que cette nécessaire connaissance des racines juives. Les Ecritures forment une continuité de sens. Ses livres dépendent les uns des autres et s’expliquent les uns par les autres.

Et puis, il y a la tradition de l’Eglise, de ses spirituels et théologiens, ainsi que les textes du magistère et des conciles qui sont tout au cours de l’histoire des repères constants de la foi et ne peuvent être traités comme dépassés. Cette attention à la tradition de l’Esprit dans l’Eglise procure une manière spécifique de lire, de méditer et de commenter les Ecritures et, en conséquence de croire. Une signification unifiée et infiniment diversifiée émane de cette étude méditative et éclairée de la Parole, à l’image de ce que faisaient les Pères de l’Eglise. C’est la tradition dont nous nous réclamons, ouverte et non close et limitée. Dans la pratique des rites, c’est elle qui permet de supprimer éventuellement tel usage devenue inutile et revaloriser telle autre prenant un sens accru au sein de cette tradition vivante. C’est le sens de l’Esprit qui est le lien de tout ce qui est à croire et non des règles intangibles.

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4. La vie spirituelle.

Apprentissage d’une manière d’être, de comportements « spirituels » (c’est-à-dire, animés par l’Esprit). C’est la lecture assidue de l’Ecriture Sainte (et aussi des bons livres de théologie) qui peut nos enseigner les comportements justes et saints. Ainsi que l’accompagnement spirituel renouvelé. La communauté donne les moyens de se rendre de plus en plus dociles aux mouvements de l’Esprit. La tendance pathologique de l’homme est de construire son « ego » par les habitudes viciées de convoitise ou de vanité alimentant un désir de se mettre en avant. Les Pères du désert, mais aussi tous les Pères de la tradition monastique enseignent comment se défaire de cette structure viciée et acquérir un cœur et un esprit nouveaux. C’est une tâche essentielle. Avant de partir à la conquête du monde, se conquérir soi-même. Tâche qui ne fait pas grand bruit apparent mais est de grande utilité pour la vie du monde. « Fais la paix dans ton cœur et une multitude sera sauvée » (Séraphin de Sarov). C’est par l’attention à chacun, dans la simplicité des gestes quotidiens, que l’on devient plus capable d’être instruments de communion.

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5. La vie de l’Eglise

En communion spirituelle totale avec elle (avec les enseignements du Pape notamment) en vue du réveil de la foi, dans l’obéissance à l’évêque du lieu et au magistère. Dans l’Eglise, nous nous faisons un devoir de promouvoir l’unité au prix de renoncements à des vues personnelles.

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6. La vie trinitaire (le nom de la communauté est : communauté de la Ste Trinité).
Le Père est Dieu au-delà de tout, principe de tout ce qui existe. Le Fils incarné est Dieu avec nous, venu au milieu de nous pour habiter en nous. Et celui qui s’incarne n’est autre que le Logos ( la Parole ) qui structure le monde. L’Esprit est Dieu en nous, le Souffle qui vivifie tout et conduit toute chose à son accomplissement « Le Père est le principe de tout, le Fils celui qui réalise, l’Esprit celui qui mène tout à sa plénitude » …(et à sa fin). (Basile de Césarée. Traité du St Esprit, ch.16)

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7. Les charismes
Les charismes sont des dons octroyés par Dieu en vue de la construction du corps fraternel, du corps de l’Eglise et pour la restauration et l’édification des personnes.

L’exercice des charismes découle de ce don reçu à la Pentecôte. Louange, chant en langues, prophétie, prières de guérison, compassion, évangélisation. Les dons charismatiques découlent d’une vie toute ouverte à l’Esprit -Saint.

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8. La Pentecôte

« Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand tout à coup, vint du ciel un bruit tel celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu ; elles se partagèrent, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous alors furent remplis de l’Esprit-Saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » (Ac 2, 1-4).

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9. La restauration de la personne
Les personnes blessées sont amenées par tous ces moyens à retrouver une progressive liberté. Notre communauté poursuit ce but de guérison et de libération de la personne par l’accueil de l’Esprit -Saint au fond du cœur et dans tous les aspects de son existence personnelle relationnelle.

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10. l’Ecologie

Nous voulons cultiver le plus possible ce que nous consommons en esprit de témoignage du respect de la terre et de la création. Ce n’est pas encore le cas totalement aujourd’hui. Nous nous acheminons résolument dans cette voie de sobriété et de respect de la création.

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Ruches au Prieuré

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