L'atelier d'icônes

C'est le monde de la Beauté pour Dieu. Elles répondent à la question: peut-on représenter le divin, les choses divines ?

La Bible déclare formellement qu'on n'a pas le droit de représenter la divinité car elle est sainte.

Dieu est Saint, et rejete toutes représentations imagées risquant de nuire à sa pureté et, surtout, au fait qu'Il est invisible.

Une forme matérielle, quelle qu'elle soit, ne peut figurer le pur Esprit, immatériel. Des discutions sévéres en Orient autrefois aboutirent à la conclusion que Jésus, fils de Dieu, ayant pris chair d'homme peut-être repésenté. Ce n'est pas un fruit d'imagination: Dieu en Jésus a pris un visage humain. Tout ce qui a existé, de Jésus ou des Saints, des mystères de la vie de Jésus peut-être représenté, mais ce n'est pas ce que l'on imagine. L'icône représente en formes codifiées ce qui a existé, et continu à vivre dans le présent. On peut la vénérer, mais pas l'adorer, l'adoration étant reservée à Dieu seul.

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Si bien que les icônes, par les formes visibles, évoquent l'invisible, ouvrent à l'invisible par la succession cumulée, de plus en plus claire, des couches de peinture, qui évoquent précisément la montée vers l'invisible, ainsi que l'or qui pour la tradition spirituelle et picturale de l'Orient Chrétien, refléte le mieux la lumière. Ainsi les icônes favorisent-elles la prière, qui est montée vers Dieu et la transfiguration dans la lumière reçue de Dieu. Elles rendent le service, dans la liturgie, de concourir à l'action de grâce qui s'éléve comme l'encens, vers le trône de Dieu. Il est heureux que les icônes aient été adoptées en Occident où l'on ne trouvait plus, dans la culture, comment représenter la divinité et son monde. L'art sacré ne pouvant disparaitre, ce sont les icônes qui généralement remplissent ce rôle dans les églises d'Occident aujourd'hui. Ce n'est certainement pas un mal , même si leurs formes ne sont pas d'origine Occidentale, et doivent être établies dans un contexte différent de celui de leur origine. Leur aptitude à relier la terre au ciel, montre qu'elles sont aussi capables de relier l'Orient, principalement orthodoxe,

à l'Occident, car les séparations humaines sont faites pour disparaitre dans la grande montée de la prière, ce que les icônes peuvent aider à faire lorsqu'on s'unit au mouvement qui les porte et qui illumine intérieurement.